L’abbé Clivaz, un jeune prêtre s’efforce depuis 10 ans de ramener la foi et les villageois dans son église déserte depuis que Lévy Tinembart, propriétaire du café et du magasin a décidé de chasser l’abbé pour corrompre les villageois et les amener à dépenser leur argent dans ses commerces. Lui-même mène une vie dissolue, vivant avec plusieurs femmes et de nombreux batards.
Le drame éclate la veille du 15 août où il a organisé un bal. L’abbé Clivaz, scandalisé le maudit. Pour se venger, Tinembart attire l’abbé dans un guet-apens. Il envoie Rosalie chez l’abbé pour lui demander de l’accompagner chez une vieille femme qui se meurt. Sur le chemin le prêtre et la jeune fille sont attaqués par un homme masqué. La jeune fille est assommée, et meurt dans les bras du curé qui lui donne l’absolution. L’homme masqué c’est Lévy qui visait le prêtre ; pour s’en tirer, il demande à l’abbé Clivaz de l’entendre en confession ; ainsi ce dernier est lié par le secret et Tinembard l’accuse du meurtre et du viol de la jeune fille. Le prêtre est arrêté et condamné à la prison. Ce n’est qu’après sa mort qu’on apprend la vérité. Lévy cachait sa vraie femme dans un grenier d’où elle a tout vu et témoigne contre son mari indigne.
D’après la légende, Aréthuse était une nymphe transformée en source dont l’eau d’une pureté sans égale se mêlait à la mer sombre sans rien perdre de sa blancheur.
Pour écrire son roman Maurice Zermatten s’est inspiré d’un fait divers, un curé accusé d’attouchements sur des jeunes filles, emprisonné puis blanchi.
Un téléfilm éponyme a été tiré de ce roman en 1960. Madame Andrée Béart Arosa en a fait l’adaptation et André Béart la réalisation. Il a été diffusé en 1960, 1961 et 1965. Tourné à Varone, les acteurs principaux étaient : Georges Dimeray, Jean Vigny, Walter Schöchli, André Ammon et Monique Magni.
En 1959, Maurice Zermatten a reçu le Grand Prix Catholique de Littérature pour ce roman et l’ensemble de son œuvre. Le Président du Jury était François Mauriac.